J'ai jamais eu aussi peur d'une tempête de ma vie. Pas qu'il y ait trop de neige, non. Mais que mes "invités" soient incapables de repartir! Je me suis vue, sans mon vieux snoro, pris pour réveillonner avec Lucide et Franfreluche... Oui, parce que Françoise est arrivée vendredi soir, pour son match revanche contre Lucien.
Comment il s'appelait déjà, le p'tit gars qui a pas été chef longtemps? Antoine? Anatole? Ah! André! Ouais, André. Ben il avait raison: les négos, ça se règle autour d'une bonne bouteille, entre vieux chums. Mais ça l'air qui faut pas le dire... téka. Mettons que la Mother Christmas est allé puisé dans sa réserve personnelle, que le porto a coulé a flots, et qu'on a une ben belle convention collective! Pis que ma visite est r'partie! Hourray!
On a réglé gentiment: les lutins auront un mois de vacances de plus en juin, pis mon snoro organisera la production autrement. Pas d'augmentation de salaire, mais une participation aux bénéfices... J'pense qu'ils ont pas compris que les bénéfices, ici, y sont plutôt minces.
Et comme Françoise a insisté, on fera une belle déclaration publique pour dire que sans les rennes et les lutins, nous ne serions rien. Mais tsé, qui va écouter ça le 3 janvier, hein? J'pense que mon vieil haissable va être content.
Là, fini le niaisage. Il ne reste que quelques jours pour tout finir. Et je sens que dès demain, on va avoir une liste de nouvelles demandes pour les souffleuses et autres jouets pour les papas. Ben j'ai des p'tites nouvelles pour vous autres: ici, c'est le royaume du Père Nowel, pas le Canadian Tire!
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